Redevances à Percé : des commerçants proposent une autre solution
Radio-Canada
Un comité de citoyens-commerçants de Percé demande à la Municipalité de changer d'approche concernant le financement des infrastructures touristiques.
Au lieu d'instaurer une redevance de 1 $ sur les achats de plus de 20 $ effectués par les non-résidents, le comité propose plutôt d'appliquer un concept d'utilisateur-payeur.
L'un des porte-paroles du comité de citoyens-commerçants, Jonathan Massé, propose que soit rendu payant l’accès aux infrastructures touristiques, comme les sanitaires, le réseau de sentiers, ou que soit augmenté le coût d'accès aux infrastructures déjà payantes, comme le stationnement.
Dans plusieurs pays en Europe, il y a une tarification pour les toilettes publiques, donc ça aussi c’est un principe d’utilisateur-payeur qui pourrait être appliqué, indique-t-il. Si les gens veulent aller se promener en montagne, que l’on soit résident de Percé ou touriste, on peut le payer.
Des infrastructures touristiques appliquent déjà ce principe, note Jonathan Massé, en prenant exemple sur le Parc municipal de la Rivière Émeraude.
Jonathan Massé gère des commerces à Percé, mais est aussi maire de Grosses-Roches. Il se dit d'accord sur le principe que la Municipalité de Percé veuille mieux financer les infrastructures que visitent 500 000 touristes par année.
On n’est pas contre le fait que les municipalités aient plus de pouvoirs. On est contre le moyen choisi par la Ville de Percé, insiste-t-il.
L'élu croit par ailleurs que la Municipalité surévalue le coût réel des infrastructures touristiques.
Quand la mairesse parle d’un 800 000 $ qui est un fardeau pour le citoyen, on ne compte aucun des revenus que la Ville reçoit déjà, comme ceux qui proviennent du stationnement ou de la Rivière-aux-Émeraudes. Ce sont des revenus que la Ville reçoit grâce au tourisme, explique-t-il.