Rapport sur la lecture : les conseils scolaires franco-ontariens disent avoir été oubliés
Radio-Canada
L'Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO) et l'Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) se disent déçues que la Commission ontarienne des droits de la personne ne les ait pas consultées avant de publier, lundi, son rapport intitulé Le droit de lire.
C'est un oubli dont les conseils scolaires de langue française de la province se seraient bien passés. Qu'à cela ne tienne, ils se sentent exclus alors qu'ils auraient volontiers accepté de participer à l'étude de la Commission.
La directrice générale de l'ACÉPO, Isabelle Girard, ne veut pas s'avancer en conjecture sur les raisons de la Commission, mais elle se dit déçue.
Ironiquement, elle rappelle que la raison d’être de la Commission est de promouvoir et de protéger les droits de la personne, en particulier les droits de la minorité franco-ontarienne.
« C'est une enquête de longue haleine qui a commencé en 2019, au cours de laquelle ils ont certainement eu l'occasion de savoir si leurs découvertes pouvaient aussi s'appliquer à l'éducation de langue française. Je trouve surprenant que les choses se soient passées ainsi. »
Les deux associations affirment d'ailleurs dans un communiqué que la Commission a agi d’une manière fondamentalement contraire à sa mission, soit celle de protéger les droits de tous les élèves ontariens, peu importe la langue dans laquelle ils reçoivent leur éducation.
Il existe des différences fondamentales entre l’enseignement de la lecture en contexte majoritaire, en contexte minoritaire et pour les programmes d’immersion, renchérit le directeur général de AFOCSC, Yves Lévesque.
La Commission avait lancé l’enquête publique sur le droit de lire en octobre 2019 dans le but de revoir en détail la façon dont l’éducation publique de l’Ontario répondait aux besoins des élèves ayant des troubles de la lecture.
On y apprend par exemple que près de 10 % des élèves anglophones de la province sont dyslexiques, et que 25 % des enfants anglophones de maternelle ou de première année risquent d'avoir des troubles de la lecture.