Rafaël Harvey-Pinard, des sacrifices récompensés
Radio-Canada
Dans ses terres blainvilloises, Stéphane Dubé attendait son protégé avec impatience après la fin de la saison du Canadien. Rafaël Harvey-Pinard aurait beaucoup de pain sur la planche pendant l’été et son statut venait de changer.
T’as changé depuis que tu es dans la Ligue nationale, Rafaël. Ça paraît que tu ne livres plus de pizzas, lui avait lancé son préparateur physique en mai dernier et quelques fois depuis.
C’est tellement drôle, raconte Dubé au téléphone. Ça vient tellement le chercher parce que s’il y a un gars qui n’a pas changé d’un poil, c’est lui. Chaque fois, il me répond que ça fait des années qu’il n’en livre plus.
Les années à empiler les cartons de la pizzéria familiale sur le siège arrière de la voiture sont bel et bien révolues.
Le jeune homme au sourire permanent, que ce soit après la signature d’un contrat qui le rend millionnaire, après un but au mois de novembre ou en prolongation dans les séries, que ce soit à Montréal, à Laval, à Rouyn-Noranda ou à Chicoutimi, n’a pas changé d’un iota, assure Dubé, le dernier d’une longue liste à avoir attesté de son authenticité.
Harvey-Pinard a été récompensé par le CH, lundi, pour sa saison inattendue et exceptionnelle. Un contrat de deux ans à un seul volet – lui garantissant donc de toucher son plein salaire advenant un renvoi dans la Ligue américaine – qui lui rapportera en moyenne 1,1 million de dollars par année.
La concrétisation pour ce choix de septième tour, en 2019, à sa troisième année d’admissibilité au repêchage. Harvey-Pinard a ensuite passé deux saisons et demie avec le Rocket de Laval, a gravi les échelons un à un avant d’être rappelé par le Tricolore en janvier dernier.
Le chemin a été long, a-t-il rappelé en visioconférence jeudi. Et ardu.
Il n’a jamais rien tenu pour acquis et est fier aujourd’hui de réaliser un rêve de petit gars.