Régis Labeaume: une lettre empreinte d’amertume, disent des ministres caquistes
TVA Nouvelles
C’est parce que sa dauphine a mordu la poussière à la mairie de Québec que Régis Labeaume s’est vidé le cœur dans une lettre au vitriol de 14 pages à propos du tramway et du 3e lien, croient des ministres caquistes.
• À lire aussi: Tramway et tunnel : Labeaume émet des doutes sur le 3e lien
• À lire aussi: La CAQ présentera un candidat dans Marie-Victorin
Dans sa missive, le maire sortant reproche notamment au gouvernement caquiste de s’être immiscé dans la campagne électorale municipale en confirmant des dépassements de coûts de 600 millions $ avec le projet de tramway.
Pour le ministre Jonatan Julien – qui était le bras droit du maire Labeaume avant de quitter son parti et de faire le saut en politique provincial – il aurait été d’autant plus inacceptable que les citoyens ne soient pas informés de l’explosion des coûts avant le vote. « Le reproche aurait été beaucoup plus de ne pas le savoir », considère le député de Charlesbourg.
« Je comprends que M. Labeaume est déçu des résultats de la dernière élection », a analysé M. Julien, en relevant une touche « d’amertume » dans les écrits du maire sortant.
« Je n’ai pas été surpris de la position de Régis Labeaume », a commenté pour sa part le premier ministre François Legault, qui n’avait jamais senti « un gros appui » de la part du maire sortant envers le projet de 3e lien. Idem pour le ministre Éric Caire, qui est écorché par le maire sortant.
« Pour moi ce qui est important, a insisté le premier ministre, c’est quand on regarde la majorité des citoyens de Chaudière-Appalaches puis de Québec, bien ils sont pour le 3e lien. Moi je travaille pour les citoyens, je ne travaille pas pour Régis Labeaume. »
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».