Réécrire les textes sur les pierres tombales des premiers ministres
Radio-Canada
À la fin du mois de janvier dernier, des vandales avaient tellement éraflé le visage de l'ancien premier ministre Mackenzie King sur une plaque commémorative installée près de sa pierre tombale, à Toronto, qu'un organisme fédéral a décidé que le panneau devait être remplacé.
Pendant plus de deux décennies, la plaque commémorative n'a pas fait l'objet d'une refonte, tout comme d'autres monuments dédiés à d'anciens premiers ministres et supervisés par des responsables fédéraux.
Désormais, ces responsables réfléchissent à ce que l'on devrait lire sur les plaques commémoratives et les pierres tombales des anciens premiers ministres pour refléter la façon dont le pays voit son passé, en particulier à la lumière des mauvais traitements historiques infligés aux peuples autochtones.
Inévitablement, disent certains experts, cela provoquera des tensions.
Ce qui devrait être écrit sur les plaques commémoratives fait partie d'une série de problèmes que Parcs Canada et la Commission des lieux et monuments historiques du Canada devront régler au cours des prochaines années sur les 16 lieux de sépulture, dont les détails sont décrits dans des rapports d'inspection transmis à La Presse Canadienne grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
Le programme a été lancé en 1999, dans l'espoir d'éviter que les derniers lieux de repos des premiers ministres ne soient irrémédiablement endommagés.
Toutes les plaques commémoratives sauf une se trouvent au Canada – R.B. Bennett est enterré dans un enclos paroissial près d'une église de Mickelham, au Royaume-Uni, un village de 600 habitants situé à environ une heure de train au sud-ouest de Londres. Sa tombe a besoin d'être nettoyé et également de se faire réparer en raison de fissures.