Que faire avec des successions non désirées?
TVA Nouvelles
La semaine dernière, la chronique « Le cauchemar d’un héritage non désiré » a semé une certaine inquiétude chez des lecteurs, sinon un brin de panique. Il y a, semble-t-il, beaucoup de gens au-dessus desquels pèse le risque d’une coûteuse succession.
J’expliquais qu’en l’absence de testament, un lien de parenté pouvait faire de nous l’héritier par défaut d’une personne dans le trou financier. Dans ce cas, on a heureusement la possibilité de refuser la succession. L’ennui, c’est que la procédure pour y renoncer nécessite du temps et de l’argent. Sans cet effort, on risque d’hériter de dettes.
J’ai reçu plusieurs questions de personnes qui appréhendent ce genre de situation. Rassurons-les... ou pas.
Question de Julie, qui voit son frère et la blonde de celui-ci vivre allègrement au-dessus de leurs moyens, ça l’énerve. « Ils n’ont pas d’enfants et ils ne sont pas mariés. Comme ils ne sont pas trop à leur affaire, ça m’étonnerait qu’ils aient un testament. Vais-je être prise avec ses dettes si mon frère meurt demain matin ? »
S’il n’y a pas de contrat de mariage ni de testament, la blonde ne peut hériter (des actifs ou des dettes). Il y a de bonnes chances que vous soyez successibles, avec vos parents, s’ils sont vivants.
Si c’est le cas, vous devrez rejeter la succession insolvable de votre frère, à son décès. Ou convaincre celui-ci, tandis qu’il respire encore, d’exprimer ses dernières volontés en faveur de sa conjointe.
Que se passe-t-il lorsqu’on se trouve derrière le premier dans l’ordre des héritiers par défaut, et que celui qui nous précède décline ? Doit-on renoncer à son tour ? C’est en gros la question de Luc, qui se demande du même souffle : « Où s’arrête la suite des héritiers légaux qui doivent renoncer ? »
Bonne question ! En théorie, après le rejet d’un premier successible (disons l’enfant du défunt), le suivant (un frère, par exemple) devra en faire autant. Et ainsi de suite.
« Légalement, on pourrait descendre jusqu’au 8e degré. Dans la pratique, on ne se rend jamais là », affirme la notaire Stéphanie Bourassa. Selon elle, Revenu Québec, où aboutissent les successions non réclamées, ne s’acharne pas. Ses fonctionnaires n’ont pas pour consigne de remonter les arbres généalogiques des morts endettés dans le but d’accabler leurs cousins germains.
Des chambres d’hôtel hors de prix, des steaks à 450$ et des milliers de dollars pour une bouteille de champagne. Les dépenses folles des amateurs de courses fortunés se succéderont encore une fois à l’occasion des activités du Grand du Prix du Canada, un évènement subventionné à coups de dizaines de millions depuis 2009.