
Que doit-on attendre d’Ottawa et de Québec à la COP26?
Radio-Canada
Justin Trudeau et François Legault participeront à tour de rôle à la COP26 qui s’ouvre lundi à Glasgow, en Écosse. Les deux premiers ministres veulent souligner leur apport dans le combat contre les changements climatiques, mais ils devront aussi défendre leur bilan.
Le premier ministre Justin Trudeau en sera à sa deuxième Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP), six ans après celle de Paris, où il avait clamé que le Canada était de retour.
Cette fois, il sera accompagné d’un émissaire habitué des COP : Steven Guilbeault, un atout. Mais il aura aussi un bilan à défendre, un défi. Parce que, jusqu’à maintenant, il n’a pas démontré qu’il était parvenu à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays.
Les plus récentes données disponibles sur les émissions de GESgaz à effet de serre du Canada brossent le portrait qui prévalait en 2019.
Elles montrent une courbe presque aplatie depuis une dizaine d’années, mais les 730 mégatonnes (Mt) d’équivalent de dioxyde de carbone (CO2) émises en 2019 représentaient tout de même une augmentation par rapport aux 728 Mt en 2018 et aux 716 Mt en 2017. Rappelons que le Canada a promis de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % sous les niveaux de 2005 d'ici 2030.
Le tout nouveau ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, reconnaît qu’il reste du travail à faire : Nous devons faire plus ici, au Canada, certainement, mais il faut que la communauté internationale fasse plus. Il faut accélérer le pas, et c’est ce qui va guider notre travail [à Glasgow].
Le défi du Canada à la COP26 est de convaincre qu’il est sérieux dans ses engagements, selon Eddy Pérez, le directeur de la diplomatie climatique internationale du Réseau Action Climat.
