Que deviendras-tu, Owen Beck?
Radio-Canada
Pour la première fois en 42 ans, le Canadien accueille au camp d’entraînement un tout premier choix au repêchage : Juraj Slafkovsky.
Pour la première fois en 40 ans, il y a jusqu’à trois postes disponibles pour des recrues à la ligne bleue.
Sans compter le fait que pour la deuxième fois en cinq ans, le Tricolore a sacrifié le prometteur jeune défenseur russe Alexander Romanov pour jeter son dévolu sur le jeune attaquant Kirby Dach, qui a déçu la formation qui l’avait sélectionné au 3e rang de l’encan amateur.
Et pour couronner le tout, il y a le centre de 18 ans Owen Beck, premier joueur sélectionné au deuxième tour en juillet dernier, qui connaît un début de camp semblable à celui que Cendrillon aurait vécu – avant minuit – si elle avait su jouer au hockey.
Il y a probablement plus d’histoires intéressantes au camp de 2022 qu’il y en a eu au cours des 10 saisons précédentes. C’est un peu comme si Luc Dionne, après avoir pondu le dernier épisode de District 31, avait été embauché pour scénariser le camp du CH.
Commençons donc par Cendrillon avant que la réalité nous rattrape. Ou pas.
Quelqu’un a déjà exprimé la poétique idée qu’au hockey, le centre est à ses coéquipiers ce que le ciment est à la brique. C’est le centre qui dépanne et alimente tout le monde et qui assure véritablement la cohésion d’une formation sur la patinoire.
Or, depuis le tout premier jour du camp des recrues de même que depuis le début du camp de la LNH, Owen Beck, malgré son jeune âge, incarne parfaitement ce rôle.
Son coup de patin est fluide. Il s’offre constamment en cible pour tirer ses partenaires de jeu en difficulté, il trouve aisément les lignes de passe et il possède un tir d’une qualité surprenante. En plus, il excelle dans le cercle des mises au jeu. Dans la Ligue de l’Ontario (OHL), Beck est d’ailleurs reconnu comme un talent exceptionnel dans cette facette du jeu.