Qualité de l’air : des Rouynorandiens partagent leurs inquiétudes à une assemblée publique
Radio-Canada
Plusieurs personnes ont exprimé mercredi soir leurs craintes en lien avec la qualité de l'air à Rouyn-Noranda lors d'une assemblée publique, organisée par le mouvement citoyen Mères au front et la députée solidaire, Émilise Lessard-Therrien.
Pendant près de deux heures, des citoyens, des médecins et des représentants d’organismes ont pris tour à tour la parole afin de partager leur point de vue sur les rejets de particules d'arsenic et d'autres métaux lourds de la Fonderie Horne et ses possibles conséquences sur la santé de la population.
Des résidents du quartier Notre-Dame, situé à proximité des installations de la Fonderie Horne, étaient parmi les personnes présentes à l'assemblée publique.
« C’est dégueulasse chez nous, je m'excuse, mais c’est dégueulasse. C’est vraiment un quartier écœurant. C’est sale. [...] Il y a une sensation lorsqu’on marche dans les rues, ça pogne à la gorge. On a constamment des effets sentis des polluants émis [par la Fonderie Horne]. »
La tenue de l'assemblée publique a été annoncée peu de temps après que Radio-Canada ait dévoilé à la fin du mois de mai que les risques d'avoir le cancer sont plus élevés à Rouyn-Noranda qu'ailleurs au Québec. Le directeur national de la santé publique, le Dr Luc Boileau, a confirmé ce fait mercredi lors de la présentation de l'étude menée par l'Institut national de la santé publique (INSPQ) à ce sujet.
Julie Fortier est ravie qu'une plus grande part de la population est sensibilisé quant à la qualité de l’air à Rouyn-Noranda.
Je suis contente qu’on en entende plus parler au niveau public, qu’on a enfin une voix. J’ai l’impression qu’on a vraiment une voix massive au sein de la communauté. Je veux juste arrêter d’être inquiète lorsque j’ouvre mes fenêtres, soutient-elle.
Marie-Ève Duclos juge que le gouvernement du Québec n'agit pas adéquatement afin de protéger la santé des résidents de Rouyn-Noranda.
Aujourd’hui, je suis rendu à un stade où je suis complètement indignée de l’inaction répétée des gouvernements, sachant que depuis des années, voir des décennies, il y a des recommandations qui sont faites et ne sont pas suivies, stipule-t-elle.