
Qualité de l’air : « Les employés, on est les premiers à vouloir que ça diminue »
Radio-Canada
Ils prennent la parole pour la première fois, car ils estiment que les commentaires haineux à l’endroit de l’entreprise et de certains employés vont trop loin.
Martin Lapierre est à la fois résident du quartier Notre-Dame près de la Fonderie Horne et employé de l’entreprise.
Il estime que la crise a pris une ampleur démesurée.
Beaucoup de gens ont été dans l’extrême. Il y a aussi une grosse fracture en ville et, selon moi, ça n’a pas sa raison d’être. L’entreprise veut s’améliorer, le gouvernement a diminué les taux et, selon moi, l’entreprise va réussir et tout va rentrer dans l’ordre, croit Martin Lapierre, qui ne s’inquiète pas de vivre à proximité de la Fonderie Horne.
Son collègue Jonathan Tremblay affirme que des employés se font injurier à l’occasion et que la situation est difficile pour certains travailleurs et leurs familles.
« De se faire dire qu’on est des tueurs d’enfants, des empoisonneurs de femmes enceintes, je pense que c’est exagéré beaucoup. Ç'a vraiment mal passé auprès des employés et il n’y a pas vraiment d’élus qui ont levé la main pour calmer le jeu. Le plus difficile, c’est qu’on a vraiment été étiquetés et c’est dur de s’en débarrasser. »
Le président du Syndicat des employés de la mine Noranda, Stéphane Larente, va dans le même sens. Il rappelle que les employés ne sont pas les méchants dans ce dossier.
À la longue, c’est ce que ç'a fait. Ça crée des divisions, ça crée des groupes, on est des travailleurs, mais on est des citoyens aussi, on le vit au quotidien. On aimerait faire partie de la solution, affirme Stéphane Larente.
La menace de fermeture plane toujours sur les travailleurs.
