Qu'importe la pandémie, Boeing prévoit 82% d'avions en plus dans le ciel d'ici 2041
TVA Nouvelles
La pandémie de COVID-19 n'a pas tempéré l'appétit croissant pour les voyages en avion, et le nombre d'appareils dans le monde devrait grimper de 82% au cours de 20 prochaines années, estime Boeing dimanche.
La flotte mondiale, tous constructeurs confondus, devrait atteindre 47 080 appareils en 2041, contre 25 900 en 2019, détaille le groupe dans un rapport annuel diffusé à la veille de l'ouverture du salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni).
C'est un peu moins que les 49 405 avions en 2040 prévus l'an dernier, car Boeing a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance économique mondiale annuelle (+2,6% au lieu de +2,7% en moyenne). Cela devrait se traduire par une croissance du trafic de passagers moins forte que prévu (+3,8% au lieu de +4,0%).
C'est en revanche un peu plus que les dernières prévisions d'Airbus, dévoilées lundi, qui estime que la flotte mondiale atteindra 46 930 appareils en 2041 contre 22 880 appareils en service en 2020.
Boeing table désormais sur la livraison, tous constructeurs confondus, de 42 710 nouveaux avions dans les vingt prochaines années (41 170 sans compter le marché russe, très incertain), soit 900 de moins que dans ses prévisions de l'an dernier.
«En 2022, la demande n'est plus le principal obstacle (à la croissance du marché aéronautique) depuis que les gens peuvent de nouveau voyager», a souligné Darren Hulst, responsable du marketing commercial chez Boeing, lors d'un briefing avec des journalistes. «C'est l'offre», avec tous les problèmes de chaînes d'approvisionnement et de pénuries de personnel.
Déjà la flotte mondiale de mono-couloirs, plutôt utilisée pour le trafic domestique, est revenue à 98% de ce qu'elle était avant la pandémie. Celles des gros porteurs, destinés aux voyages internationaux, est à 78%. Mais les dynamiques évoluent rapidement.
La reprise du trafic aérien domestique est par exemple actuellement freinée en Chine par les restrictions sanitaires et en Europe par les problèmes de capacités.
Le rebond des vols internationaux est en revanche plus rapide que prévu initialement.