Québec doit bonifier son plan de lutte à l’itinérance, dit QS
Radio-Canada
Le gouvernement Legault devra élargir la portée de son plan de lutte contre l’itinérance et y consacrer plus d’argent s’il veut éviter que le phénomène s’aggrave et se répande à l’ensemble du Québec, croit l’opposition solidaire.
Au début, dans la tête du monde, l'itinérance, c'était Montréal. Là, l'itinérance, c'est Montréal et Québec. Dans cinq ans, ça va être partout [...] si on ne s'occupe pas du problème maintenant, a prévenu la députée Catherine Dorion, vendredi, lors d’un point de presse dans le quartier Saint-Roch, au centre-ville de Québec.
L’élue de Québec solidaire (QS) réagissait au plan de lutte contre l’itinérance que le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a dévoilé lundi. Le plan inclut une enveloppe de 280 millions de dollars répartis sur cinq ans, dont la majeure partie sera consacrée à l’hébergement des personnes vivant dans la rue.
Catherine Dorion estime que le plan ne ratisse pas assez large et omet plusieurs éléments qu’elle juge pourtant essentiels, tels que les soins en santé mentale et les services de traitement des dépendances.
[Les] personnes itinérantes ne vivent pas juste la nuit. Elles ont besoin d'un toit la nuit, mais ont [aussi] besoin de beaucoup d'autres choses, soit pour ne pas tomber plus creux, soit pour pouvoir un jour sortir de cette situation de désaffiliation dans laquelle elles se trouvent, fait valoir la porte-parole de QSQuébec solidaire en matière de lutte contre l’itinérance.
La députée de Taschereau reproche en outre au gouvernement de ne pas consacrer suffisamment d’argent aux organismes communautaires autonomes qui offrent des services de proximité aux personnes en situation d’itinérance et qui peinent de plus en plus à remplir leur mission, faute de ressources.
Il y a des groupes communautaires en toxicomanie, des centres de jour, des groupes en santé mentale, des intervenants, des travailleurs de rue. Tout ça, c'est une armée de travailleurs qui, pour vraiment pas cher, nous sauvent les fesses à nous, la ville de Québec, et à nous, la Basse-Ville, depuis des années, fait-elle valoir.