
PSPP est devenu indépendantiste à l’époque où il était agent de bord pour Air Canada
TVA Nouvelles
Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est devenu indépendantiste à l’époque où il était agent de bord pour Air Canada, un transporteur qui est régulièrement pointé du doigt pour le traitement qu’il accorde au français sur ses vols.
C’est ce qu’il a dit lors de son passage à Sucré Salé, vendredi, alors que Mélanie Maynard recevait pour la première fois un politicien, une demande émanant d’ailleurs de l’équipe de celui qu’on appelle PSPP.
«Il y a une partie de mon indépendantisme d’ailleurs qui découle de l’absence de français et d’un certain mépris pour la différence québécoise sur les lignes aériennes d’Air Canada. J’avais 22-23 ans et j’étais très mauvais en classe affaires parce que je suis gaffeur; je renversais les cafés sur les genoux des gens. Donc ils m’ont rapidement transféré en classe hospitalité où je faisais des blagues, et ça, ça marchait», a-t-il raconté, après avoir refusé de prêter serment à la reine de Sucré Salé, une référence au combat qu’il a mené et gagné pour que l’on cesse de prêter serment au monarque britannique à l’Assemblée nationale.
PSPP a répondu aux questions de l’animatrice en bordure du fleuve Saint-Laurent, plus précisément au parc de la Promenade-Bellerive, dans sa circonscription de Camille-Laurin, à Montréal.
Il a dit qu’il trouvait intéressant d’aborder d’autres sujets que sa dernière prise de position politique, raison pour laquelle il voulait s’arrêter faire un brin de jasette à Sucré Salé. «Ça fait changement d’être sur le hot seat de bombardement de questions», a-t-il souligné, avant d’admettre être un amateur de pizza hawaïenne, donc avec du jambon et de l’ananas, une question qui divise les Québécois presque autant que la question constitutionnelle.
«Ça, c’est très bizarre que tu saches ça, car ce matin j’ai mangé une pizza hawaïenne à 11h, à la stupéfaction généralisée de tout le Parti Québécois», a-t-il mentionné.
Il a effectivement changé de type de questions pour l’occasion, parce que Mélanie Maynard l’a aussi fait parler de son amour du karaoké; son répertoire de choix, en français il va sans dire, est celui des années 1980 et 1990. Il a même poussé la note, faisant un Bernard Drainville de lui-même.
Celui qui vient d’une famille de fédéralistes aujourd’hui reconvertie à l’indépendance du Québec – du moins son père – aime chanter du Didier Barbelivien, du Julien Clerc ou du Jean-Jacques Goldman, et il note d’ailleurs que l’on est moins porté, de nos jours, sur la chanson française, ce qu’il regrette et veut corriger en renforçant nos liens culturels avec la France.
«Ça soulève la question de notre détachement avec la France au cours des dernières années», selon lui, alors qu’à une autre époque pas si lointaine «la chanson française faisait partie de nos vies». Il dit que la découvrabilité doit se faire dans les deux sens, donc au profit également des artistes québécois.
