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Projet pour éduquer les clients de services sexuels
TVA Nouvelles
Des hommes arrêtés pour avoir acheté des services sexuels pourraient désormais éviter un casier judiciaire à condition qu’ils acceptent de se soumettre à des séances de sensibilisation et de thérapies sur les ravages de l’exploitation sexuelle.
Juste à temps pour le Grand Prix de Montréal qui se tiendra le week-end prochain, un projet pilote mené par le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) permettra à des clients arrêtés les culottes baissées de choisir l’option de l’éducation plutôt que de la répression.
S’ils veulent s’éviter un casier judiciaire, les participants devront participer à une journée de rencontres avec un sexologue, des survivantes de l’exploitation sexuelle et un procureur. Certains devront aussi se soumettre à des suivis psychosexuels, selon leur degré de déviance.
« Plus on va démystifier la réalité derrière l’exploitation sexuelle, moins les hommes vont avoir le goût d’y aller, car ce sera moins alléchant. Derrière la façade en paillettes de l’exploitation sexuelle, il y a des blessures physiques et à l’âme, des maladies transmises sexuellement, il y a peut-être un proxénète qui se cache pour te voler ton argent, c’est ça, la réalité », a averti l’agent Ghyslain Vallières, du SPAL.
Ce programme d’éducation aux clients existe déjà ailleurs au pays ainsi qu’aux États-Unis, sous l’appellation de John’s School. Au Québec, le projet pilote sera plutôt désigné sous l’acronyme C3ESSES (Changement de comportement, conscientisation, éducation et sensibilisation sur l’exploitation sexuelle).
L’instauration d’un tel programme figurait parmi les recommandations de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs. Par contre, ceux qui achètent les services sexuels de mineurs ne pourront pas en bénéficier et éviter un casier judiciaire. Il en ira de même pour ceux qui ont des antécédents de violence envers des femmes ou des enfants.
« On a déjà commencé à faire des opérations pour arrêter des clients, et on va continuer à en faire », a prévenu l’agent Vallières, ajoutant que les hommes arrêtés dans les dernières semaines pourront, s’ils le souhaitent, bénéficier du programme.
Parmi les hommes arrêtés jusqu’ici, 75 % seraient admissibles, a-t-on appris.
Sous la responsabilité du ministère de la Justice du Québec, le projet pilote devrait durer deux ans à Longueuil.
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Sébastien Boulanger-Dorval, arrêté jeudi pour le vol de données personnelles des clients de Desjardins, a avoué dès le 27 mai 2019 à ses patrons qu’il avait vendu des infos confidentielles. Lors d’une rencontre avec ses supérieurs, il a expliqué avoir vendu des données «depuis 15 mois à raison d’environ une vente tous les deux-trois mois», apprend-on dans des documents d’enquête policière que nous avons consultés. À ce moment, Desjardins venait de saisir son ordinateur, son téléphone cellulaire, un disque dur et plusieurs clés USB.