Procès de Robert Steven Wright : une « erreur » d’analyse d’empreinte hante un policier
Radio-Canada
Un témoin appelé au procès de Robert Steven Wright a raconté comment une erreur d’analyse d’empreinte digitale a mené à une fausse piste lors des premiers jours de l’enquête sur la mort de Renée Sweeney.
Todd Zimmerman, un policier à la retraite de la région de Sudbury, a pris une longue inspiration avant de raconter comment il a vécu la journée du 10 février 1998, où il enquêtait sur le meurtre de Renée Sweeney, qui avait eu lieu le 27 janvier précédent.
Je ne m'en remettrai jamais, a affirmé M. Zimmerman en matinée mercredi.
Ce matin-là, il devait prendre les empreintes digitales de trois personnes qui avaient été arrêtées pendant la nuit, dont celles de John Fetterly.
L'empreinte du pouce de cet homme ressemblait beaucoup à celle que les enquêteurs avaient vue deux semaines plus tôt sur la caisse enregistreuse du magasin Adults Only Video, où Renée Sweeney, 23 ans, avait été poignardée à mort.
M. Zimmerman a consulté ses collègues de l'unité médico-légale, qui ont confirmé la concordance, ce qui a mené aux accusations de meurtre qui ont pesé contre M. Fetterly.
Mon erreur, c'est que je n'ai pas pris assez de temps pour vérifier. Je dois vivre avec ça, a expliqué l’ancien policier au jury.
Le lendemain, en regardant de plus près les empreintes, il a vu huit points où elles étaient similaires, mais il a alors relevé des discordances qu’il aurait maintenant du mal à expliquer au tribunal.
Aujourd'hui, 25 ans plus tard, la police de Sudbury affirme que l'empreinte de pouce trouvée sur la caisse enregistreuse du club vidéo, rendue visible par le sang de Renée Sweeney, correspond à celle de Robert Steven Wright, accusé de meurtre au deuxième degré.