Procès de Marie-Josée Viau et Guy Dion: des meurtres qui étaient improvisés
TVA Nouvelles
L’ex-chef pompier d’un petit village en Montérégie ne pouvait pas savoir qu’un tueur à gages allait utiliser son garage pour éliminer deux frères, a plaidé son avocate vendredi à son procès pour meurtre.
« Guy Dion s’est retrouvé avec une scène de crime, aucune preuve ne supporte la théorie qu’il a reçu une promesse de paiement en lien avec les meurtres », a affirmé Me Nellie Benoit, vendredi au Centre judiciaire Gouin.
L’homme de 50 ans ainsi que sa conjointe de 46 ans, Marie-Josée Viau, subissent leur procès pour les meurtres des frères Vincenzo et Giuseppe Falduto et d’avoir comploté leur mort en juin 2016. Le couple aurait ensuite incinéré les cadavres, selon des déclarations incriminantes obtenues par le tueur ensuite devenu délateur.
Or, selon la défense, l’ex-chef pompier de Saint-Jude a plutôt été mis devant le fait accompli.
« C’était une affaire improvisée, du spontané », a plaidé Me Benoit en reprenant les propos du délateur qui a longuement témoigné de façon décousue au procès.
La défense a également rappelé que Dion avait un accord avec le complice du tueur afin d’entreposer des armes à feu dans le garage. Ce dernier était d’ailleurs déjà venu tester les armes, en arrière du bâtiment.
« Quand il fait du bruit en coupant du bois [au moment des meurtres], c’était en vertu de leur entente pour tester les armes », a-t-elle assuré au jury.
Et pour appuyer la version de Dion voulant que les corps n’aient pas été brûlés dans la cour, mais plutôt déposés chez un autre complice, elle a rappelé que les policiers n’avaient jamais trouvé de trace des cadavres « malgré des fouilles archéologiques ».