Procès d'Amalega Bitondo: une scène surréelle à la cour

Le procès d’une figure de proue du mouvement contre les mesures sanitaires a donné lieu à une scène surréelle ce vendredi, avec l’accusé qui est arrivé de détention sans masque et un appel en pleine salle d’audience à son éventuel avocat, à la demande d’une interprète de la cour qui adhère à sa mouvance. 

« Je connais (François Amalega Bitondo), ce n’est pas mon travail, mais un avocat est disponible pour le représenter. Mais on ne sait pas s’il est au courant », a lancé une interprète officielle ce matin à la Cour municipale de Montréal.

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Cette femme, qui ne s’est pas identifiée, est celle qui avait félicité le complotiste en début de semaine, parce qu’il ne portait pas le masque. Elle se promène d’ailleurs dans les corridors de l’édifice avec le masque soit sous le nez, soit sous le menton.

Puis, les policiers chargés de s’occuper de la détention ont expliqué au juge qu’Amalega Bitondo, qui est détenu depuis mardi parce qu’il ne voulait pas porter le masque pour se déplacer à la cour municipale afin de subir un procès pour entrave à la police, persistait dans son refus du couvre-visage.

Menotté, il a toutefois été amené devant le juge Randall Richmond. Ce dernier a vérifié que l’accusé voulait se défendre seul. L’ex-professeur de mathématiques a confirmé, mais quand il a appris que Me Jean Dury serait peut-être disponible pour le représenter, il a acquiescé. 

« Je ne veux pas d’avocat qui prenne pour acquis que les mesures sanitaires (sont légales), a dit Amalega Bitondo. Il est le seul à qui je peux faire confiance. »