
Premier cas de polio confirmé à Gaza
TVA Nouvelles
Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a annoncé vendredi le premier cas confirmé de polio dans la bande de Gaza exempte de cette maladie durant 25 ans selon l’ONU qui réclame des « pauses humanitaires » pour vacciner plus de 640 000 enfants.
Un premier cas a été confirmé dans le territoire palestinien ravagé depuis plus de dix mois à l’issue d’analyses d’échantillons de selles de trois enfants gazaouis « présentant une suspicion de paralysie flasque aiguë, un symptôme courant de la poliomyélite » au laboratoire national jordanien de la polio.
Il s’agit, selon le ministère palestinien, d’un « bébé de dix mois qui n’avait pas été vacciné » à Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien assiégé, privé d’électricité, fortement rationné en eau et dont la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre.
Quelques heures plus tôt vendredi, le patron de l’ONU Antonio Guterres avait appelé « toutes les parties à fournir immédiatement des assurances concrètes garantissant des pauses humanitaires pour la campagne » de vaccination.
« Il est impossible de mener une campagne de vaccination contre la polio au milieu de la guerre », avait insisté M. Guterres. « Une pause polio est nécessaire ».
Avant lui, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF avaient demandé des pauses humanitaires « de sept jours » pour permettre deux campagnes de vaccination pour plus de 640 000 enfants de moins de dix ans.
Ces deux séries « devraient être lancées à la fin du mois d’août et en septembre 2024 dans l’ensemble de la bande de Gaza afin de prévenir la propagation du variant qui circule actuellement », connu sous le nom de cVDPV2, ont précisé les deux agences.
Chaque pause doit durer 7 jours, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’OMS, Margaret Harris.
Le poliovirus a d’abord été détecté en juillet dans des échantillons d’eaux usées collectés fin juin à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza et Deir el-Balah, rappellent l’OMS et l’UNICEF, alors que le territoire palestinien est exempt de cette maladie depuis 25 ans, selon l’ONU.
