Première vague en CHSLD: une plainte déposée pour négligence criminelle
TVA Nouvelles
Le PDG du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, a porté plainte à la Sûreté du Québec pour négligence criminelle envers des personnes âgées décédées dans des conditions «atroces» en CHSLD lors de la première vague de COVID-19.
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Au quatrième jour des audiences du volet national de la gestion de la crise de COVID-19 dans les milieux d’hébergement pour aînés, M. Brunet a indiqué qu’il tenait responsable le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, ainsi que la ministre de la Santé de l’époque, Danielle McCann, pour les «milliers de morts au Québec», alors qu’ils avaient «l’autorité, le pouvoir et le devoir d’agir».
Selon lui, ces décès auraient pu être évités, si les autorités avaient commencé à «dépister, isoler et traiter les personnes hébergées âgées plus tôt».
«Ces personnes ont été ignorées, abandonnées, sacrifiées, par les autorités. Comme si on avait voulu protéger la population bien portante et qu’on avait fait payer le prix aux vieux», a-t-il témoigné, la voix étreinte par l’émotion.
«On ne saura jamais qui est mort de quoi en CHSLD et en RPA, du moins pendant la première vague. Des milliers de familles ne sauront jamais comment ni de quoi leurs proches sont décédés», a-t-il poursuivi.
M. Brunet a aussi confié avoir reçu une centaine de plaintes de la part de familles de résidents, notamment pour «le manque de nouvelles» sur l’état de santé de leur proche, «les mauvais soins ou aucun soin» et «l’annonce cavalière» de leur décès.
Au total, une quarantaine d’experts et de témoins seront appelés à témoigner lors des audiences, qui se tiendront jusqu’au 3 décembre prochain.
Le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, ainsi que la ministre responsable des aînés, Marguerite Blais, si elle est revenue de son congé de maladie, seront notamment entendus au cours des prochains jours.