Pour son premier pow-wow, l’Université Concordia mise sur l’éducation
Radio-Canada
Sous une lumière dorée de fin d’été, le premier pow-wow de l’Université Concordia s’est tenu vendredi sur le terrain du campus Loyola dans l’ouest de l’île de Montréal. Au son des tambours, des danses et des chants traditionnels, des dizaines d’étudiants se sont rassemblés pour célébrer la culture autochtone.
Le rendez-vous d’aujourd’hui permet bien sûr de célébrer toutes les cultures autochtones, mais il est aussi l’occasion de mettre en avant les étudiants des Premières Nations, Inuit et Métis de l’Université Concordia, déclare Morning Star Fayard, une des organisatrices du pow-wow et membre de la Nation crie de Mistissini.
Elle explique que le pow-wow voulu par l’institution universitaire et orchestré par le centre étudiant Otsenhákta est le fruit d’efforts constants de la part de la communauté autochtone de Concordia.
Ce premier pow-wow est un grand pas pour Concordia qui met de l’avant nos identités. On espère maintenant que ce rassemblement sera célébrer chaque année.
L'organisation du pow-wow s'arrime avec le 30e anniversaire du centre Otsenhákta entièrement dédié aux étudiants autochtones. Cette ressource universitaire d'aide et de soutient, dont le nom signifie en langue mohawk près du feu, se veut un lieu de rassemblement.
Morning Star Fayard ajoute que même si les étudiants autochtones des universités canadiennes ont longtemps dû se battre contre une sous-représentation dans la sphère académique, les milieux universitaires ont entrepris ces dernières années des efforts considérables afin de changer la donne. Elle remarque aussi un intérêt grandissant de la part de la population.
Les étudiants non-autochtones sont de plus en plus nombreux à vouloir en apprendre davantage sur nos communautés. Beaucoup ont aujourd’hui conscience des douleurs et des traumatismes que l’on a subi à travers l’histoire.
« C’est important que les étudiants, les professeurs et les membres du personnel reconnaissent que les peuples autochtones font partie intégrante de l’Université Concordia, et ce depuis sa fondation. »
Présent sur place, le président de Concordia, Graham Carr, s’est réjoui qu’un tel événement puisse avoir lieu sur le campus. C’est vital pour nous puisque notre institution accueille un nombre important d’étudiants autochtones, indique-t-il.