Policiers et manifestants à Coutts : une barricade forcée et une collision frontale
Radio-Canada
Alors que de membres du groupe des opérations tactiques spéciales (STO) de l'Alberta allaient de camion en camion pour dire aux manifestants de quitter les lieux sans quoi ils seraient arrêtés, des véhicules et des machines agricoles ont forcé un barrage policier, a expliqué un porte parole de la Gendarmerie royale du Canada en fin de soirée mardi.
Ce barrage avait été mis en place pour éviter que plus de véhicules aillent se joindre au groupe principal de manifestants. Ceux-ci bloquent l'autoroute 4 est à la hauteur du village de Coutts. Ce poste frontalier est un point d'entrée important pour une grande variété de marchandises, des denrées alimentaires et de matériel agricole. Plus de 150 chargements de bœuf canadien y sont notamment coincés, ce qui inquiète le Conseil des viandes du Canada.
Les véhicules qui ont forcé le barrage ont contourné les voitures de la police en roulant à haute vitesse dans les champs et les fossés pour ensuite circuler en sens inverse sur les voies en direction nord de l'autoroute 4 pour rejoindre la manifestation principale.
Nos agents ont dû esquiver les véhicules et les machines agricoles, a expliqué le caporal Curtis Peters.
Il ajoute que trois véhicules qui avaient quitté la manifestation et des véhicules des forces de l'ordre qui arrivaient en renfort de leurs collègues de la barricade roulaient également sur ces voies.
Une collision frontale entre deux véhicules s'en est suivi, a expliqué le caporal Peters. Une altercation a eu lieu entre un manifestant qui était à bord d'un des véhicules impliqués et une personne non identifiée de l'autre véhicule, ajoute-t-il. Une escarmouche légère sans blessures sérieuses.
Il note que des enquêtes sont en cours à la suite de la collision frontale, de ce qu'il qualifie de conduite dangereuse, et du non-respect du barrage policier.
Le caporal Curtis Peters a expliqué que pendant que se déroulaient ces incidents, les membres du groupe des opérations spéciales ont cessé leurs interventions auprès des participants à la manifestation. Ils voulaient donner le temps aux ardeurs de se calmer, a-t-il souligné. Ils ont repris leurs efforts une fois le calme revenu et d'autres manifestants ont alors choisi de quitter les lieux.
Le porte-parole a indiqué en soirée mardi que les membres du groupe des opérations spéciales avaient cessé leurs efforts et n'a pas donné de détails quant au moment où ils allaient agir à nouveau.