Pointe-Parent sous tension après un autre incendie
Radio-Canada
Colère et tristesse. L’incendie d'une maison, samedi, à Pointe-Parent sert d’étincelle au mécontentement d’anciens résidents du village, qui se disent impuissants face à l’occupation de leur maison. “Ce n’est plus Pointe-Parent”, se désole Alfreda Landry, longtemps propriétaire du dépanneur du village. Elle et d'autres sont frustrés de ce qu'ils considèrent comme l'inaction de Québec et de la Sûreté du Québec dans le dossier.
Le programme de rachat des maisons de Pointe-Parent par le ministère des Ressources naturelles est une source de malaise depuis ses débuts, il y a de cela plusieurs années. Les habitants du village en ont contre lenteur du processus et les dérives qui en découlent.
Une première phase du programme est pourtant presque complétée. Elle visait le rachat des demeures occupées par les propriétaires résidents. Or, la deuxième phase qui aura pour objet le rachat de maisons secondaires et locatives tarde à se concrétiser.
Jacques Tanguay, maire suppléant de Natashquan, ne cache pas sa déception. Le gouvernement avait dit que ça devrait avoir lieu à l’été 2022. Malheureusement, ce n'est pas ça du tout. Résultat : plusieurs maisons sont occupées sans permission, selon les intervenants rencontrés dans le cadre de ce reportage.
Le gouvernement assure pour sa part que ces situations sont circonscrites aux demeures ayant déjà été achetées par le ministère des Ressources naturelles. Depuis leur intervention, toutes les maisons appartenant à des propriétaires privés ont été libérées, soutient le cabinet du ministre des Affaires autochtones par courriel.
La Sûreté du Québec affirme pour sa part être au fait de la situation impliquant des résidences inhabitées dans le secteur de Natashquan, qui auraient été occupées dans les dernières semaines, mais que des discussions ont mené à la fin d’occupation pacifique de plusieurs résidences.
La SQ ajoute cependant que comme certains dossiers font l’objet d’une enquête criminelle, nous n’élaborerons point davantage sur ce ou ces dossiers.
M. Tanguay a pour sa part évoqué le fait qu'une retenue de la part des forces de l'ordre était de mise pour ne pas créer des dommages corporels aux policiers ou aux personnes qui s’étaient introduites dans les maisons.
« On n’allait pas risquer des vies pour des maisons délabrées ni créer une crise politique. »