Plus de petits Québécois ont faim
TVA Nouvelles
Les effets de l’inflation alimentaire et de la pandémie se font sentir jusque dans le ventre des écoliers, car le Club des petits déjeuners sert jusqu’à deux fois plus de repas dans certaines écoles depuis le début de la pandémie.
« [Déjà, l’an dernier], il y a des directions qui nous appelaient en demandant : “Est-ce que je peux nourrir 100 enfants de plus ?” » se rappelle Claudine Dessureault, responsable des achats et de l’inventaire au Club des petits déjeuners.
La demande n’a pas faibli depuis : l’organisme distribue, ces jours-ci, un déjeuner nutritif à 65 000 enfants québécois dans près de 500 écoles.
C’est 25 000 de plus qu’avant la pandémie.
« Et on ne voit pas le jour où le taux de fréquentation va se stabiliser », précise Mme Dessureault.
Le Club a comme politique de ne jamais poser de questions sur ce qui pousse un enfant à déjeuner en classe, pour éviter de le stigmatiser.
Mais on se doute bien que les effets de la COVID-19 sur les familles (pertes d’emploi, précarité) et la hausse du prix du panier d’épicerie y sont pour quelque chose.
En plus de devoir nourrir tous ces nouveaux enfants, l’organisation doit aussi composer avec d’autres hausses de coûts imprévues.
Pour respecter les nouvelles normes sanitaires, tous les aliments doivent désormais être en portions individuelles et préemballées au besoin, du morceau de fromage à la clémentine à la barre de céréales.