
Plus d’isolement en cas de contact : le personnel de CPE de l'Estrie se dit inquiet
Radio-Canada
Depuis la mi-décembre, les enfants et le personnel de CPE ayant été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19 peuvent rester dans le milieu de garde s’ils n'ont pas de symptôme. Cette directive de Québec soulève toujours de vives inquiétudes auprès de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS).
La représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociauxFSSS - Confédération des syndicats nationauxCSN, Stéphanie Vachon, affirme qu’il persiste une certaine incompréhension concernant cette consigne.
Ça s’est fait en douce juste avant les Fêtes. De notre côté, nous avons une table de discussion avec le ministère de la Famille qui gère ce type de discussion, mais nous n'avons plus de son ni d’image concernant cette directive, déplore-t-elle.
Elle croit que cette mesure est dictée par des considérations économiques, c'est-à-dire pour permettre aux parents de retourner au travail, et écarte les risques sanitaires.
Le gouvernement veut permettre aux parents de continuer à travailler. Ça ne fait pas de sens avec la transmission du variant Omicron, avec des enfants de moins de cinq ans qui ne sont pas vaccinés et qui ne portent pas de masque. Ça ne peut pas être une raison de santé publique , signale Stéphanie Vachon.
« Nous sommes très inquiets et on sent que nos travailleuses sur le plancher le sont aussi. »
Elle souligne que les travailleuses sont d'autant plus préoccupées que la plupart n’ont toujours pas reçu leur troisième dose de vaccin.
Les enfants ont reçu des tests rapides dans les CPE, donc ça devrait être utilisé pour ça. Avant, lorsqu'il y avait un cas dans un groupe, tous les enfants étaient retirés et invités à passer un test. Maintenant, les symptômes devront être surveillés. Ça met beaucoup de pression sur le dos des travailleuses qui vont se retrouver en état d’hyper vigilance pour regarder les symptômes de tous les enfants. Ça va retomber sur leurs responsabilités, craint Mme Vachon.
Les difficultés d’accès aux tests rapides et aux masques N95 demeurent aussi des enjeux pour les travailleurs en CPE.
