
Plus d’homosexuels peuvent donner du plasma sanguin grâce à deux projets pilotes
Radio-Canada
La Société canadienne du sang a récemment mis sur pied des projets pilotes à London, en Ontario, et à Calgary, en Alberta, qui permettent à des hommes homosexuels de faire un don de plasma, à condition que leur partenaire de vie et eux aient été monogames au cours des trois mois précédents.
Dans les autres provinces où œuvre la Société canadienne du sang, de même qu'au Québec, les homosexuels ne peuvent faire des dons de sang ou de plasma que s'ils n'ont pas eu de relations sexuelles lors des trois derniers mois.
L'agence travaille présentement à la mise à jour de ses règles d'admissibilité et entend soumettre d'ici la fin de l'année en cours ses éventuelles suggestions à Santé Canada, afin que les délais imposés aux hommes gais et aux bisexuels soient abolis.
Selon les projets pilotes en cours, le plasma donné par des gais et des bisexuels qui sont actifs sexuellement est entreposé pour une période de 60 jours. Après ce délai, ces hommes doivent faire un autre don; le premier échantillon ne pourra être utilisé que si les deux dons ont démontré qu'ils étaient exempts de pathogènes tels que le VIH ou l'hépatite.
Si les donneurs ne font pas de deuxième don au plus tard neuf mois après le premier, celui-ci ne sera plus conservé.
Certains homosexuels affirment que les exigences qui sont imposées aux donneurs gais reposent sur des stéréotypes sur l'homosexualité. Ils signalent qu'un hétérosexuel qui a multiplié de récentes relations sexuelles avec différentes femmes, avec ou sans protection, ne se fait même pas poser les questions imposées aux homosexuels.
La Société canadienne du sang et Santé Canada ont jusqu'ici expliqué la plus grande rigidité des règles d'admissibilité aux dons des homosexuels par la plus grande proportion de porteurs du VIH au sein de leur communauté.
