Plus d’étudiants ont du mal à se nourrir depuis le début de la pandémie
Radio-Canada
L'organisme Meal Exchange estime que la pandémie a grandement aggravé les problèmes de malnutrition dans les universités, notamment parce que les étudiants ont eu plus de mal à se trouver du travail.
L’organisme de charité, qui tente d’améliorer l’accès des étudiants à une nourriture saine, a mené une étude à ce sujet à la fin de l’an dernier dans plusieurs campus universitaires au pays.
Je dirais que 40 à 48 % des étudiants considèrent qu'ils vivent une insécurité alimentaire grave, ce qui veut dire qu’ils se privent d’au moins un repas par jour , affirme son directeur général Thomas Suman.
Les fermetures liées à la pandémie ont entraîné l’élimination de certains emplois souvent occupés par des jeunes. La plupart des étudiants comptent sur un emploi à temps partiel, ajoute M. Suman, et ces emplois qui sont généralement dans le secteur de la vente au détail et de la restauration ont disparu pendant un an et demi.
Le coût de la vie élevé dans des villes comme Toronto, l’augmentation de la facture d’épicerie et la hausse des frais de scolarité font partie des facteurs qui expliquent la proportion élevée d’étudiants qui ont du mal à se nourrir convenablement.
Nous savons que l’utilisateur moyen des banques alimentaires ne dispose que de 9 $ par jour pour vivre, une fois qu’il a payé le loyer, constate Neil Hetherington, du réseau de banques alimentaires Daily Bread. Un peu d’inflation rendra leur vie encore plus difficile.
Avant la pandémie, les banques alimentaires torontoises comptabilisaient près d’un million de visites par année. Au rythme actuel, elles s’attendent à atteindre 1,4 million de visites cette année, du jamais vu.