
Plainte sur le décret d’urgence sur le caribou: «Le gouvernement québécois exagère», affirme une environnementaliste
TVA Nouvelles
Québec s’est insurgé mercredi contre le décret d’urgence fédéral sur le caribou forestier, reprochant au ministre de l’Environnement Guilbeault de s’ingérer dans ses compétences. Selon la directrice générale de Nature Québec, le gouvernement provincial exagère complètement.
• À lire aussi: Décret d’urgence fédéral sur le caribou forestier: Québec s’insurge contre Guilbeault
• À lire aussi: Protection du caribou: Ottawa et Québec doivent travailler ensemble
«On a l’impression de se retrouver devant l’élève qui n’a pas fait son devoir et qui essaie de trouver toutes sortes d’excuses pour expliquer pourquoi son devoir n’a pas été fait», illustre Alice-Anne Simard en entrevue au TVA Nouvelles.
Le décret pourrait menacer leur objectif de carboneutralité et coûter 2000 emplois aux Québécois, a soutenu la CAQ.
La directrice réplique en disant que le gouvernement sort de nouveaux arguments de son chapeau, comme celui de la carboneutralité. «[Il] ne peut pas affirmer ça sans expliquer pourquoi, selon lui, ça pourrait porter atteinte à cet objectif-là parce que pour l’instant, ça ne semble basé sur aucun fait», souligne-t-elle.
En ce qui concerne la perte de postes, Mme Simard déplore le fait que l’État annonce de nouveau des chiffres sans les expliquer. «D’où viennent ces calculs?» s’interroge la directrice.
Elle ajoute aussi qu’un bon nombre de métiers sera créé avec le décret d’urgence, comme pour la restauration des habitats et pour le développement récréotouristique. «Il y a des gains d’emplois vraiment intéressants qui peuvent être faits en même temps qu’on protège le caribou», propose-t-elle.
Le gouvernement provincial se défend en disant avoir suivi des procédures pour freiner le déclin des populations, comme installer des enclos dans Charlevoix, en Abitibi et en Gaspésie.
