
Plaidoyer pour plus de compassion et de plaisir au Sommet du sport de Montréal
Radio-Canada
Au Sommet du sport de Montréal, le panel Pour une culture éthique et bienveillante a été l'occasion d’une réflexion sur le changement de la culture sportive.
Animé par Sylvain Croteau, le directeur général de l’organisme Sport'Aide, les panélistes ont parlé de leurs diverses expériences.
L’ancienne patineuse artistique olympique Julianne Séguin a parlé de redonner sa juste place à l’athlète et surtout d’être à son écoute. Elle a avoué qu’elle aurait été une tout autre sportive de haut niveau si son entraîneur l’avait un peu plus écouté et qu’elle aurait pu ainsi éviter des commotions cérébrales à répétition.
Le témoignage de Jocelyn Thibault, ancien hockeyeur professionnel et maintenant directeur général de Hockey Québec, était curieusement axé sur la notion de plaisir.
Quand Radio-Canada Sports lui a demandé si le plaisir pouvait être compatible avec la performance, sa réponse était sans équivoque. Une équipe a plus de chance de gagner si les athlètes ont du plaisir, a-t-il dit.
Il a même apporté une statistique qui est le fruit d’une association du hockey junior avec une étude de HEC Montréal, une équipe qui a la meilleure dynamique relationnelle à 70 % de chance de gagner.
L'ancien gardien de la LNH a insisté sur la notion d’un sport plus juste et plus équitable. Questionné sur le traitement des joueurs dans la LHJMQ qui ont des exigences dignes de joueurs professionnels, Jocelyn Thibault a reconnu que l’on en demandait peut-être un peu trop. On pourrait réduire le calendrier des matchs, tout en gardant une certaine rigueur, a-t-il affirmé.
Jean-Paul Richard, ancien entraîneur des sœurs Dufour-Lapointe en ski acrobatique, a sans doute été celui qui proposait l’une des voies les plus intéressantes. En parlant des entraîneurs qui sont souvent laissés à eux même, il a lancé cette phrase : Laissez-vous aider.
Il a précisé que la performance à tout prix n’était pas une fin en soi. L’entraîneur doit être conscient du pouvoir qu’il a et qu’il est parfois difficile pour lui de donner plus d’autonomie à l’athlète.
