Plénier sur le nickel : l’occasion de faire parler la science
Radio-Canada
Le comité plénier prévu jeudi pour mieux comprendre le projet de règlement du gouvernement qui augmenterait considérablement la hausse de nickel permis dans l'air à Québec est l'occasion parfaite de faire parler la science, selon un ancien expert de la santé publique de la Capitale-Nationale.
Peu importe l'issu de ce plénier organisé par la Ville de Québec, le spécialiste en santé communautaire et ancien chargé de projet, Slavko Sebez, demande au gouvernement d'arrêter de jouer au yoyo avec l'émission permise de nickel dans l'air.
M. Sebez avait participé aux recommandations sur la norme de nickel en octobre 2013. Près de 10 ans plus tard, il n'est pas étonné de la frustration de nombreux citoyens.
La problématique du nickel fait les manchettes des journaux à Québec depuis plus de huit ans, indique Slavko Sebez. Les dépassements de critères et de normes en matière de qualité de l’air suscitent des craintes chez la population quant aux conséquences potentielles sur la santé.
« Ce cafouillage aurait pu être évité si le gouvernement avait assuré l’implication des experts indépendants et la participation directe de la population dans la prise de décision lors d’ajustement de norme pour le nickel. »
Selon lui, en 2013, le gouvernement avait fait cavalier seul lors d’ajustement de la norme sur le nickel en décidant d'abaisser considérablement la norme pour satisfaire l'opinion publique, malgré les recommandations de la santé publique.
Selon lui, il est temps que le fondement scientifique arrête de se heurter à l’intérêt politico-économique et croyance populaire. Il souhaite que le plénier permette de mener à une solution acceptable pour toutes les parties concernées en protégeant adéquatement la santé de la population concernée.
Le comité organisé par la Ville de Québec doit permettre d’approfondir plusieurs questions concernant le projet de règlement du gouvernement du Québec. Les consultations regrouperont des experts en la matière, des groupes citoyens et des gens issus du domaine privé qui doivent travailler ou cohabiter avec la présence de nickel.
Jeudi, les élus pourront notamment entendre Jacob Martin-Malus, sous-ministre adjoint au développement durable et à la qualité de l’environnement au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.