
Pierre Poilievre rêve d'être premier ministre depuis 25 ans
TVA Nouvelles
Depuis 25 ans, Pierre Poilievre se projette dans le rôle de premier ministre. À 19 ans, il a signé un essai où il décrit ce qu’il ferait s’il était élu... et certaines idées ont bien vieilli, mais d’autres moins.
«Comme premier ministre, ce que je ferais pour améliorer la qualité de vie n’est pas aussi important que ce que je ne ferais pas», écrivait-il en 1999, alors qu’il était étudiant à l’Université de Calgary.
Son texte de quatre pages, signé Pierre Marcel Poilievre, avait été publié dans un recueil intitulé As Prime Minister, I Would..., avec ceux de dix autres étudiants canadiens. Il s’agissait d’une initiative de l’homme d’affaires Frank Stronach, qui s’accompagnait d’une bourse de 10 000$ et d’un court stage au sein de son entreprise Magna.
Il s'agit d'un ouvrage plutôt rare, mais Le Journal a réussi à en dénicher un exemplaire venant étonnamment d'une bibliothèque au Texas.
D’emblée, un jeune Poilievre y décrit une idéologie libertarienne, prônant les libertés individuelles et un rôle réduit du gouvernement, comme il l’évoque encore aujourd’hui. Comme quoi, bien peu de choses ont changé depuis sa lecture de Capitalism and Freedom de Milton Friedman à l’adolescence et ayant façonné sa vision de la politique.
«Comme premier ministre, je laisserais aux citoyens autant de contrôle social, politique et économique que possible, les laissant cultiver leur propre prospérité», peut-on lire.
À 19 ans, il rêvait de réduire le fardeau fiscal des Canadiens.
Il abolirait l’impôt sur le gain en capital (que les libéraux viennent de hausser) et il réduirait les cotisations au Régime de pensions du Canada et à l’Assurance-emploi, notamment.
Le politicien en herbe parle aussi de transformer le Sénat. Il n’y aurait qu’un sénateur par province, élu tous les six ans. Il propose aussi que tous les élus puissent être éjectés de leur siège de député si 40% des électeurs du comté signent une pétition.
