Perdre du poids comme résolution pour 2023, une mauvaise cible?
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Après avoir mangé un peu trop de dinde pendant les fêtes de fin d’année, plusieurs Montréalais prennent la résolution de faire un régime et de s’inscrire au gym pour perdre du poids. L’autrice, conférencière et consultante Edith Bernier, spécialisée dans ce qui a trait la grossophobie, pense que c’est manquer la cible.
Selon les données de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), plus de 90% des gens qui font une tentative de perte de poids auront retrouvé leur poids initial dans les cinq années suivantes. «L’industrie de la diète explose, car elle ne fonctionne pas», explique l’autrice. Pour contrer cet «effet yo-yo», elle préconise de «revoir nos relations avec ces choses-là, qu’elles soient moins restrictives, moins punitives, et plus fun».
«Bougez certes, mangez équilibré certes, mais parce que c’est bon pour vous», suggère-t-elle, plutôt que par recherche de la minceur, quête qui finirait généralement par décevoir.
«La culture de la diète et de la grossophobie ne prend pas de vacances», dit Edith Bernier à propos du sentiment d’avoir trop mangé qui vient après le temps des Fêtes. Elle rappelle aussi aux inquiets qu’au bout du compte, «c’est sept, huit jours au maximum; on note parfois un petit gain de poids, mais il a tendance à se replacer tout seul».
Pour éviter de trop manger l’an prochain, elle conseille de commencer tout de suite par arrêter les privations. «Si tu te prives toute l’année, c’est sûr que tu vas te gaver à Noël», lance-t-elle. À l’inverse, «quand les interdits tombent, la tentation tombe aussi», ajoute-t-elle.
Elle ne recommande pas non plus de manger n’importe quoi, mais plutôt de suivre son corps plutôt que de le soumettre à des contraintes rigides. En résumé, il faudrait «sortir de la logique de toujours devoir finir son assiette ou de manger à des heures fixes». Plutôt, l’autrice suggère d’écouter sa faim et de suivre son instinct. Elle ajoute qu’un «bébé arrête de manger quand il n’a plus faim; pourquoi on ne ferait pas simplement pareil comme adulte?».
Selon les dernières données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), plus de la moitié de la population a un mode de vie sédentaire. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), quant à elle, prévient que le manque d’activité physique augmente de 20% à 30% les risques de décès.