
Peine prolongée pour l’ex-gérant d’un bar à Edmonton coupable d’agressions sexuelles
Radio-Canada
La Cour d’appel de l’Alberta a prolongé mercredi de trois ans la peine d’emprisonnement de Matthew McKnight, reconnu coupable d’agressions sexuelles en 2020. La cour a jugé que la peine initiale de huit ans de prison n’était pas suffisante, étant donné que l’accusé est coupable de cinq agressions sexuelles majeures envers cinq femmes différentes sur une période de six ans.
Bien que la juge du procès cherchait à éviter une peine trop sévère, le total de temps d'emprisonnement réduit a rendu le jugement trop indulgent, au point de miner la confiance du public dans l'administration de la justice, ont déclaré les trois juges de la Cour d’appel dans la décision rendue mercredi.
Lors du procès en janvier 2020, la juge Doreen Sulyma de la Cour du Banc du Roi a expliquait qu’une peine d’emprisonnement de 16 ans et demi aurait été appropriée.
Elle a toutefois baissé la durée de la peine à 8 ans à cause de circonstances atténuantes, notamment la jeunesse de l’accusé, sa capacité de réadaptation et le fait qu’il avait été victime d’une agression au Centre de détention provisoire d’Edmonton.
La Cour d’appel a jugé qu’une réduction de peine n’était pas erronée compte tenu de l’agression vécue par M. McKnight, mais que le temps retiré était excessif. Elle a également souligné que les agressions sexuelles commises par Matthew McKnight avaient un schéma clair impliquant de l’alcool, parfois offert par l’accusé lui-même.
Il y a un comportement prédateur associé aux agressions puisque le répondant invitait les jeunes plaignantes dans sa maison pour une soirée de socialisation, il profitait de leur vulnérabilité et les soumettait à des violations majeures de leur intégrité personnelle, peut-on lire dans la décision de la Cour d'appel.
L’avocat de Matthew McKnight, Peter Sankoff, affirme que la juge Doreen Sulyma avait assez d’éléments pour arriver à son jugement en 2020, bien qu’il soit satisfait que la peine d'emprisonnement n’ait pas été prolongée à 15 ans comme le demandait la Couronne.
« Dans l’ensemble et considérant le résultat possible, nous sommes heureux, mais manifestement déçus que [la peine d'emprisonnement] ait été prolongée. »
Maître Sankoff affirme que la prolongation de trois ans n’aura pas d’impact majeur sur la date d'admissibilité de l’accusé à une demande de libération conditionnelle, qui se situe au début de l’année 2024.
