Pas question que le Québec perde un siège aux Communes, s’insurge Blanchet
Radio-Canada
Le chef du Bloc québécois s’élève contre le retrait possible d’un siège à la Chambre des communes pour le Québec dans la refonte de la carte électorale canadienne. Il en va, selon lui, du poids historique du Québec et des francophones au sein de la fédération canadienne.
Le 15 octobre dernier, le directeur général des élections du Canada, Stéphane Perrault, a fait savoir qu’en vertu du réexamen de la carte électorale, le nombre de sièges à la Chambre des communes passera de 338 à 342 en 2024.
Dans la proposition du directeur des élections, établie à partir de calculs mathématiques prévus dans la loi fédérale, l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique recevraient des sièges supplémentaires, alors que le Québec passerait, lui, de 78 à 77 sièges.
C’est la première fois depuis 1966 qu’une province se verrait retirer un siège à la Chambre des communes à l’issue d'une révision de la carte électorale. Et bien sûr, c’est au Québec qu’il y aura une soustraction…, s'est indigné M. Blanchet.
C’est donc plate que ça arrive le lendemain d’une élection plutôt que la veille, a ironisé le chef bloquiste en expliquant qu’il ne s’agit pas que d’un siège, mais bien d’une perte du poids relatif du Québec au sein de la Fédération canadienne doublée d’un recul de l’influence du français au pays.
On a un pays au sens international du terme qui prétend avoir deux langues officielles et dont les institutions, sur une base régulière, remettent en question le poids du seul territoire où la langue majoritaire est le français.
Pour M. Blanchet, le nombre de sièges accordés au Québec au Parlement canadien ne peut être que le fruit d’un calcul démographique. La réflexion doit être beaucoup plus importante que de dire : "Bing! Bang! Calculette électronique… on enlève un siège au Québec, on en rajoute un en Ontario, et quoi encore?"