
Pas de dépôt du projet Onimiki dans l’appel d’offres d’Hydro-Québec
Radio-Canada
Le projet Onimiki ne sera finalement pas déposé dans le cadre de l'appel d'offres d'Hydro-Québec, qui arrivait à échéance le 21 juillet.
Onimiki est un projet de deux minicentrales hydroélectriques qui auraient une capacité de 42 MW, pour un investissement de 200 millions de dollars. Il s’agit d’un projet au fil de l’eau, c’est-à-dire qu’aucune retenue d’eau additionnelle ne serait nécessaire pour la production d’électricité.
Les promoteurs du projet, soit la MRC de Témiscamingue ainsi que les Premières Nations de Kebaowek, de Wolf Lake et de Mashteuiatsh, annoncent toutefois la création de la société en commandite Énergie renouvelable Onimiki, qui agira indépendamment à titre de maître d’œuvre du projet tant pour la phase de développement que lors de l’exploitation des aménagements.
Les trois Premières Nations commanditaires détiennent chacune 20 % des parts de la société, alors que la MRC de Témiscamingue possède les 40 % restants.
« C’est important que la politique ne soit pas au cœur des opérations. La société ne sera pas influencée par les différents promoteurs. Ce sera une gestion complètement indépendante. J’ai vraiment l’impression qu’on a manqué le bateau en ne s’organisant pas comme ça dans les dernières années. »
Alors que le projet, sur la table depuis plus de 20 ans, suscitait déjà des préoccupations chez certains acteurs du milieu, la société dit souhaiter la concrétisation de l'initiative dans les meilleures circonstances possibles.
La création de la société en commandite était une étape cruciale, souligne Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue.
Si les conditions de présentation du projet communautaire avaient été appropriées dans l’actuel appel de projets, il est fort probable que la société en commandite aurait déposé le projet. Je pense qu’ils ont eu la sagesse de faire leurs devoirs et de reporter le tout, ajoute-t-elle.
La pénurie de main-d'œuvre, la cherté des matériaux de construction, « certains éléments contraignants de l’appel d’offres » ainsi que les inquiétudes de certains organismes environnementaux et municipalités impliqués font partie des conditions défavorables évoquées par Mme Bolduc.
