Panne d’électricité au Liban, où les centrales sont à sec
Radio-Canada
Le Liban est plongé samedi dans une panne électrique totale après l'arrêt de l'activité de deux importantes centrales, faute de carburant, a annoncé la compagnie nationale Électricité du Liban (EDL).
Englué dans une crise inédite, qualifiée par la Banque mondiale d'une des pires dans l'histoire du monde depuis 1850, le pays connaît depuis des mois des rationnements draconiens de courant, culminant à plus de 22 heures par jour, et peine à importer du carburant, sur fond de dégringolade historique de la monnaie nationale et d'assèchement des devises étrangères.
Ces coupures de courant paralysent la vie de la population et plusieurs secteurs vitaux, tandis que les opérateurs de générateurs privés, qui prennent habituellement le relais, rationnent aussi commerces, hôpitaux et foyers, à mesure que le carburant se raréfie.
Après que la centrale de Deir Ammar a été contrainte d'arrêter sa production d'électricité, hier matin, en raison de l'épuisement de ses réserves de gazole, celle de Zahrani s'est arrêtée cet après-midi pour la même raison, a indiqué l'EDLÉlectricité du Liban dans un communiqué.
Cela a conduit à un effondrement total du réseau sans aucune possibilité de le restaurer pour le moment, ajoute le communiqué, alors que les autres centrales du pays fonctionnent au minimum.
Il s'agit de la deuxième panne totale signalée par EDLÉlectricité du Liban depuis le début du mois. Pour la première, le réseau avait été rétabli quelques jours plus tard.
Une source au ministère de l'Énergie a indiqué à l'AFP que des efforts étaient déployés pour trouver une solution au problème.