Pénurie de main d’œuvre: les femmes font partie de la solution !
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À tous les employeurs du Québec,
La pandémie de COVID-19 n’aura pas aggravé que la pénurie de main-d’œuvre, laquelle ne date pas d’hier; elle aura surtout affecté les femmes plus durement que les hommes, et creusé davantage le fossé des inégalités. Cela est encore plus criant pour les femmes qui sont marginalisées ou situées au croisement entre différentes oppressions, et pour celles qui occupent un emploi précaire, non syndiqué, à temps partiel ou à faible salaire. Ces milliers de travailleuses demeurent un angle mort du plan de relance économique au Québec.
La pénurie de main-d’œuvre a pris de telles proportions qu’on parle désormais de crise. On note même un déséquilibre dans plusieurs secteurs d’avenir, par exemple les technologies de l’information, la métallurgie et les transports, avec la suppression et la fusion des postes, majoritairement masculins, demeurés vacants trop longtemps.
Devant l’urgence de la situation, il y a lieu de s’interroger – qu’attend-on pour renforcer et assurer la place des femmes sur l’échiquier économique du Québec ? Notre gouvernement a certes mis en place des mesures intéressantes; mais celles-ci demeureront largement insuffisantes tant et aussi longtemps que les employeurs n’adapteront pas leurs pratiques aux réalités et aux priorités des travailleuses.