Pénurie de main-d’œuvre : des maux de tête pour les agences de placement
Radio-Canada
Avec la pénurie de main-d'œuvre qui frappe tous les secteurs de la province, les agences de recrutement doivent s’adapter afin de trouver la perle rare pour satisfaire leur clientèle en recherche d’employés.
Quel que soit le domaine, santé, construction ou camionnage, le nombre de postes vacants est en hausse partout dans la province et le pays.
Selon la Chambre de commerce de Sudbury, on estime, pour la seule région du Grand Sudbury, que 3500 nouveaux emplois s’ajoutent chaque mois. De plus, environ 5000 emplois sont offerts presque en tout temps depuis quelques mois.
Mais tous les emplois de la région ne sont pas compris dans ce nombre. En effet, selon un sondage mené par la chambre de commerce auprès d'employeurs du domaine de la construction, jusqu’à 70 % des emplois pourraient être connus et pourvus grâce au bouche à oreille.
La Chambre de commerce de Thunder Bay témoigne également d’emplois qui ne sont pas pourvus dans tous les secteurs.
Selon Chantal Carré, directrice des services d’emploi au Collège Boréal, une agence de placement, l’effet se fait sentir depuis quelques mois déjà.
Depuis la pandémie, on a commencé à faire affaire avec des entreprises avec qui on n’avait jamais eu besoin de travailler avant, indique-t-elle.
Les agences ont du mal à pourvoir des postes vacants du domaine des métiers, un constat que fait Marc Leblanc, gestionnaire de comptes pour la firme LeVert, firme qui a un pignon sur rue à Sudbury.
Il y a cinq ans, nous n’avions pas de mal à placer des gens pour nos offres d’emplois de métier, mais maintenant, ça arrive qu’on soit incapables de placer du monde sur ces emplois, parce qu’on est incapables de trouver ce monde-là, explique-t-il.