Owen Beck, à la sauce Ryan O’Reilly
Radio-Canada
PETERBOROUGH - Quand Owen Beck a mis les pieds à Peterborough fraîchement échangé aux Petes, son entraîneur lui a tendu une coupure de journal (oui, ça existe encore). On y faisait l’éloge de Ryan O’Reilly en pleine conquête de la Coupe Stanley avec les Blues de Saint Louis en 2019.
On veut que tu joues exactement comme lui, raconte Rob Wilson.
En d’autres mots, comme un gagnant du trophée Conn-Smythe. Comme le meilleur pointeur des séries de l’époque. Comme un meneur d’hommes inspirant et inspiré, responsable défensivement, sans défaut apparent. À 19 ans, tout de même, joyeuse commande.
On avait déjà entendu les comparaisons entre Beck et Patrice Bergeron ou Phillip Danault - il les avait lui-même évoquées – mais celle avec Ryan O’Reilly était, à nos oreilles, une première.
De fort belle humeur en ce jeudi matin du mois de mai au lendemain d’une victoire de ses hommes qui prenaient alors l’avance 3-1 dans la série finale de la Ligue de l’Ontario, série qu’ils ont finalement remportée en six rencontres, Wilson, disert, ne se fait pas prier pour parler de son poulain.
Il explique que ce petit numéro avait pour but de mettre son nouveau joueur au défi à l’approche des séries éliminatoires. Les Petes, en dépit de leur 4e position au classement de la Division est de la Ligue de l’Ontario, ne connaissaient pas la saison escomptée lorsque le jeune espoir du Canadien s’est amené en renfort.
On comptait sur Beck, entre autres, pour redresser la barre. Le timonier s’est fait attendre. Il a d’abord eu l’air d’un jeune moussaillon en quête de repères.
Il se fait appeler à la dernière minute au mondial junior. Pendant qu’il est parti, il entend des rumeurs comme quoi il sera probablement échangé. On va le chercher. C’est un système différent, une structure différente, un club différent. Il essaie de s’adapter. Se fait rappeler par Montréal dans la Ligue nationale, revient, continue à s’adapter. C’est beaucoup pour un jeune homme, détaille Wilson.
Un long prêche dans lequel s’est lancé l’entraîneur pour expliquer que les statistiques offensives de Beck ont périclité en deuxième moitié de saison. De son rythme de 1,37 point par match à Mississauga, il a chuté à 0,83 à Peterborough.