
Ottawa promet de sévir contre les passeurs à Roxham
Radio-Canada
Le transport de demandeurs d’asile par des chauffeurs particuliers jusqu’au bout de Roxham Road, côté américain, pour traverser à pied la frontière canadienne est devenu une industrie très payante.
Ça me préoccupe beaucoup, admet le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, en faisant référence aux révélations d’Enquête diffusées mi-septembre.
Chaque semaine, depuis l’hiver dernier et la réouverture du chemin Roxham, des camionnettes blanches débarquent des dizaines de migrants en provenance notamment de la Floride.
Ce phénomène nouveau, comparable à du voyage organisé moyennant plusieurs centaines de dollars, n’existait pas avant le début de la pandémie.
Les organisateurs de ces trajets sont des criminels, juge le ministre Mendicino, qui avait, dans un premier temps, décliné nos demandes d’entrevue.
« Il faut punir tous les abus dans le système d’asile. Il faut ramener les criminels devant les tribunaux. »
Au Canada, on a une stratégie pour [combattre] le trafic des personnes. C’est une de nos priorités. On fait beaucoup d’efforts, lance-t-il.
Questionné à plusieurs reprises en Chambre par le Bloc québécois, plus tôt dans la semaine, le gouvernement Trudeau était moins loquace. Aux yeux du chef bloquiste, Yves-François Blanchet, Ottawa tolère une business de passeurs pour entrer au Québec et au Canada.
Ni Chrystia Freeland, la vice-première ministre, ni Marco Mendicino n’avaient réellement répondu aux attaques du Bloc au Parlement, préférant plutôt esquiver le sujet.
