Ottawa n’aurait pas pu mettre fin à l’occupation en discutant, selon la Ville
Radio-Canada
Le directeur général de la Ville d’Ottawa, Steve Kanellakos, affirme qu’il ne croit pas que le convoi des camionneurs aurait pris fin si le gouvernement fédéral avait accepté de rencontrer certains dirigeants du convoi, car, selon lui, les leaders du mouvement ne partageaient pas tous les mêmes idées.
Tout le monde ne faisait pas partie de leur groupe et ne les écoutait pas, a expliqué M. Kanellakos en parlant de ses propres discussions avec certains membres du convoi pendant celui-ci.
Il ne fait aucun doute qu’il y avait de nombreux leaders et qu’ils ne chantaient pas tous les mêmes chansons, a imagé le maire sortant Jim Watson, qui n’a pas rencontré les manifestants directement. Il a cependant utilisé un intermédiaire pour négocier le déplacement de certains poids lourds hors des rues résidentielles.
Du 28 janvier au 19 février, des personnes se sont rassemblées contre les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 et le leadership du gouvernement fédéral. Les manifestants ont bloqué les routes autour de la colline du Parlement en encombrant les rues de nombreux véhicules.
Steve Kanellakos et Jim Watson ont témoigné, jeudi soir, devant le Comité mixte spécial sur la déclaration de situation de crise, tout comme le conseiller municipal sortant Mathieu Fleury et le directeur général des Services de protection et d’urgence de la Ville d'Ottawa, Kim Ayotte. Ils avaient aussi déjà comparu, dans les dernières semaines, devant la Commission Rouleau.
Le Comité mixte spécial, composé de députés et de sénateurs, se réunit par intermittence depuis plusieurs mois. Leurs audiences s'ajoutent à l'enquête publique en cours menée par Paul Rouleau sur l'utilisation de la Loi sur les mesures d'urgence, qui devrait entendre des dizaines d'autres témoins pendant plusieurs semaines, dont l'ancien chef de la police d'Ottawa, Peter Sloly, vendredi.
Un député conservateur membre du Comité mixte spécial, Glen Motz, a profité de la présence de MM. Kanellakos et Watson pour faire valoir que le gouvernement de Justin Trudeau aurait dû rencontrer les manifestants, car ils avaient des préoccupations légitimes.
M. Kanellakos a rétorqué que les membres du convoi qu’il avait rencontrés, y compris Tom Marazzo, l’un des leaders, étaient raisonnables et respectueux. Cependant, le directeur général de la Ville ne croit pas que les manifestants auraient quitté les lieux s’ils avaient été entendus par le gouvernement fédéral, comme l’a fait valoir M. Motz.
Ils n'avaient pas le contrôle sur l'ensemble du groupe de personnes qui étaient ici à Ottawa et c'est pourquoi nous avons eu des problèmes.
