Ordres sanitaires non discriminatoires : la décision de la justice est saluée
Radio-Canada
La présidente-directrice générale du Musée canadien pour les droits de la personne de Winnipeg, Isha Khan, applaudit les décisions rendues jeudi par la Cour du Banc de la Reine du Manitoba. Le tribunal a rejeté une contestation des restrictions sanitaires mises en place par la province l’année dernière pour lutter contre la pandémie de COVID-19.
Selon Mme Khan, il ne faut pas confondre certaines restrictions des libertés, comme celles imposées en contexte de pandémie, avec de la discrimination.
Nous avons des droits en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, mais il y a parfois des restrictions raisonnables, en fonction de ce qui se passe, et la pandémie est un exemple d'une telle situation. C’est ainsi que le système canadien est établi, et je ne crois pas que tous le comprennent, a-t-elle déclaré en entrevue à CBC.
Le juge Glenn Joyal a conclu que les restrictions sanitaires ne violaient pas la Charte canadienne des droits et libertés et qu’elles étaient fondées sur un consensus bien accepté en matière de santé publique.
Sept églises manitobaines et trois individus ont contesté les ordonnances devant la cour en décembre 2020. Les plaignants jugeaient qu’elles constituaient des atteintes injustifiées aux libertés de conscience, de religion, d’expression et de réunion pacifique.
Isha Khan était avocate avant d’occuper le poste de directrice générale du Musée canadien pour les droits de la personne. Elle a aussi été directrice de la Commission des droits de la personne du Manitoba de 2015 à 2019.
Elle rappelle que la société est régie par un système de lois et qu'elle vit avec des restrictions depuis toujours.