Opioïdes : St. Thomas débat sur l’ouverture d’un centre de consommation supervisée
Radio-Canada
La création d’un centre de consommation supervisée de drogues sera débattue lundi au conseil municipal de St. Thomas, au sud de London.
Plusieurs militants mettent en avant que les petites villes ne sont pas à l'abri de l'épidémie d'opioïdes et de l'approvisionnement en drogues potentiellement mortelles.
C'est attendu depuis longtemps et nécessaire dans la communauté, met en avant Jackie Moore, coordinatrice de The Nameless, un groupe qui soutient les personnes sans abri, toxicomanes et aux prises avec un diagnostic de santé mentale.
« St. Thomas a tendance à être un peu conservateur en ce qui concerne ces choses, nous espérons donc que les conseillers pourront voir les avantages de ce type de programmes et à quel point ça peut être bénéfique pour tout le monde. »
Santé publique Southwestern, qui dessert St. Thomas, dispose déjà de cliniques mobiles pour les personnes qui n'ont pas d'autre accès aux soins primaires. Le bureau de santé publique distribue également gratuitement des aiguilles et d'autres articles utilisés pour la consommation de drogues afin que les gens puissent les utiliser de la manière la plus sécuritaire possible.
Mais un site de consommation supervisée, où les gens peuvent consommer de la drogue sans crainte d'accusations criminelles et avoir accès à un professionnel de la santé en cas de surdose, changerait la donne dans la petite communauté, argue Mme Moore.
Il ne s'agit pas seulement d'aller utiliser une substance. C'est la connectivité, et c'est en quelque sorte à la base du mouvement radical qui apporte des changements. Nous pouvons connecter les gens aux travailleurs du logement et aux travailleurs en santé mentale et aux médecins ou infirmières et conseillers en toxicomanie , énumère Jackie Moore.
Si quelqu'un est prêt à changer sa vie, il a cette opportunité. En plus, nous garderons les gens en vie. Il y a des substances vraiment toxiques dans les rues qui tuent nos amis.
Les conseillers municipaux de St. Thomas discuteront de ce qu'ils pensent d'un site de consommation supervisée et feront rapport à Santé publique Southwestern, qui mène une étude de faisabilité sur la question.