Omicron présente un « risque très élevé », selon l’OMS
Radio-Canada
Le nouveau variant Omicron du coronavirus présente « un risque très élevé » au niveau mondial, a prévenu lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un contexte où de plus en plus de pays annoncent des mesures de restrictions pour combattre sa propagation.
La liste des pays où Omicron est détecté ne cesse de s'allonger, notamment en Europe, après des premiers cas repérés en Afrique australe au courant du mois de novembre. Cela a poussé de nombreux États à suspendre les voyages vers cette région et instaurer des restrictions préventives.
À ce jour, aucun décès associé au variant Omicron n'a été rapporté, souligne l'OMSOrganisation mondiale de la santé dans un document technique publié lundi. Mais étant donné les mutations qui pourraient conférer un potentiel d'échappement à la réponse immunitaire tout comme possiblement donner un avantage en termes de transmissibilité, la probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial est élevée.
L'organisation, qui craint de futurs pics de COVID-19, avait dès vendredi classé le variant préoccupant, les données préliminaires suggérant qu'il présente un risque accru de réinfection, ce qui prendra plusieurs semaines à vérifier.
La pandémie a fauché plus 5,2 millions de vies dans le monde depuis son apparition fin 2019 en Chine.
Trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions pour les voyageurs d'affaires, étudiants et stagiaires étrangers, Tokyo va interdire toutes les (nouvelles) entrées de ressortissants étrangers du monde entier à partir de mardi à cause d'Omicron, a déclaré le premier ministre japonais Fumio Kishida. Les Japonais revenant d'Afrique australe et de pays où des infections au nouveau variant ont été recensées devront se soumettre à de strictes mesures d'isolement.
L'Australie (cinq cas d'Omicron), qui devait rouvrir mercredi ses frontières aux étudiants étrangers et aux travailleurs qualifiés, va attendre encore au moins deux semaines. Ses frontières sont fermées aux étrangers depuis plus de 20 mois.
Les Philippines, qui devaient aussi rouvrir mercredi leurs frontières, mais aux touristes entièrement vaccinés, ont également suspendu leur projet et annoncé une intensification de la campagne de vaccination, peu avancée. Un coup dur pour le tourisme (13 % du PIB), dévasté par la chute du nombre de visiteurs internationaux depuis la fermeture des frontières en mars 2020.
L'Indonésie a déclaré indésirables sur son sol les personnes ayant été au cours des 15 derniers jours à Hong Kong, où Omicron a été signalé, tout comme celles venant de huit pays africains (Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Zimbabwe, Lesotho, Mozambique, Eswatini, Nigeria).