
Occident contre Russie: Poutine est-il en train de gagner?
Le Journal de Montréal
L'ancien président George W. Bush pensait avoir entrevu une partie de «son âme». L'ex-Premier ministre britannique Tony Blair estimait qu'il méritait une place à la «table d'honneur» et Emmanuel Macron l'avait convié à de longues heures de discussion dans la résidence estivale des présidents français.
• À lire aussi: Ukraine: Moscou en passe de prendre militairement le dessus
• À lire aussi: Biden dénonce des propos «affligeants et dangereux» de Trump sur l'OTAN
• À lire aussi: Et si la Russie gagnait la guerre en Ukraine ?
Depuis plus de 24 ans qu'il est au pouvoir en Russie, les dirigeants occidentaux ont souvent pensé comprendre la stratégie de Vladimir Poutine, et défendu la place de Moscou comme partenaire international.
Cette approche a toutefois volé en éclats le 24 février 2022 avec l'invasion de l'Ukraine, reléguant dans un passé révolu des images comme celle du dirigeant russe tout sourire en août 2019, des fleurs à la main pour Brigitte Macron, dans le Fort de Brégançon, où se reposent l'été les chefs de l’État français.
Dans les premiers mois du conflit, l'armée russe a certes échoué à prendre les principales villes ukrainienne, dans ce qui devait être une offensive éclair cet hiver-là.
Mais l'homme fort du Kremlin affiche aujourd'hui une satisfaction croissante, après que ses troupes ont neutralisé cet été une contre-offensive ukrainienne très attendue et que de larges pans de territoires dans le sud et l'est de l'Ukraine restent aux mains de la Russie, tout comme la péninsule de Crimée annexée en 2014.
«Le président Poutine est persuadé qu'il peut tenir plus longtemps que l'Occident. Il nous incombe donc de faire preuve de détermination pour lui prouver qu'il a tort», à prévenu lors d'une récente réunion un haut-responsable occidental, sous couvert de l'anonymat.
