
Nucléaire : l’Iran et l’AIEA veulent résoudre les questions en suspens
Radio-Canada
L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont dit samedi vouloir résoudre les questions en suspens en adoptant une approche « pragmatique » lors de la visite du chef de l'Agence à Téhéran dans l'espoir de relancer un accord conclu en 2015 avec les grandes puissances.
Nous avons décidé d'examiner ces questions avec une approche pragmatique [...] non seulement de manière approfondie mais aussi avec une intention claire d'arriver à [...] un résultat, a déclaré le chef de l'instance onusienne, Rafael Grossi, lors d'une conférence de presse avec son homologue iranien, Mohammad Eslami.
Nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle l'Iran et l'AEIA doivent échanger des documents au plus tard à khordad [le mois iranien qui débute le 22 mai, NDLR] afin de résoudre ces questions [...] comme prévu dans les pourparlers à Vienne et ainsi lever les derniers obstacles, a quant à lui indiqué M. Eslami.
La visite cruciale de M. Grossi s'inscrit dans le contexte des efforts menés à Vienne pour sauver l'accord de 2015. Conclu par l'Iran d'un côté et par les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne de l'autre, cet accord est censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, une intention qu'a toujours niée ce pays.
À Téhéran, M. Grossi a rencontré M. Eslami peu avant d'entamer ses discussions avec le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.
Avant son départ, M. Grossi a affirmé que l'AIEA n'abandonnera jamais ses efforts pour que l'Iran fournisse des clarifications sur la présence de matières nucléaires dans des sites non déclarés sur son territoire.
Maintenant que les pourparlers de Vienne en sont à leur phase finale, c'est une des exigences de l'Iran de clore définitivement le dossier de ces allégations afin de ne pas causer plus de problèmes à notre pays, a ajouté M. Eslami.
Téhéran demande la clôture de l'enquête de l'AIEA pour parvenir à un compromis à Vienne qui permettrait de sauver l'accord de 2015.
La Russie a réclamé samedi à Washington la garantie selon laquelle les sanctions qui la visent à cause de l'Ukraine ne concerneront pas sa coopération avec Téhéran avant de relancer l'accord sur le nucléaire iranien.
