Nouvelles restrictions sanitaires : entre déception et résignation en Outaouais
Radio-Canada
Les nouvelles mesures sanitaires annoncées par le gouvernement, jeudi en fin de journée, sont accueillies avec résignation du côté de l’Outaouais, mais aussi un brin de déception alors que le temps des Fêtes devait permettre de remonter la pente après deux années difficiles pour les commerçants.
Le gouvernement de François Legault espère ainsi limiter la propagation de la COVID-19, alors que l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) annonçait, plus tôt jeudi, de sombres prévisions en matière d’hospitalisations dans les trois prochaines semaines.
Jeudi, la région de l’Outaouais suivait une tendance assez similaire au reste de la province, avec une forte hausse de nouvelles infections, soit 71 nouveaux cas, du jamais vu depuis le 21 mai.
Selon le président de la Chambre de commerce de Gatineau, Stéphane Bisson, les annonces du gouvernement Legault sont une catastrophe pour les commerçants, alors que la capacité des restaurants et des bars sera réduite à 50 %, lundi prochain, et que les commerces et centres commerciaux devront aussi se limiter à un client par 20 m2 de superficie commerciale.
« Ce n'est pas juste les entrepreneurs qui vont souffrir. C'est également toute la chaîne d'employés que ces gens-là emploient. Tout ça, à quelques jours de Noël. On est plongé dans une grande incertitude. »
Le directeur général du café Aux 4 Jeudis et du restaurant Pizza'za, Alexandre Leblanc confirme cet état d'esprit.
C’est un coup de massue. Ça faisait un mois qu’on avait repris des activités régulières dans les bars. On voyait que c'était joyeux, festif et respectueux. Il va falloir faire un pas en arrière. [...] Mais il faut ce qu’il faut. Je regarde le système de santé présentement, c’est à eux qu’il faut penser, et il faut penser à nos proches évidemment.
Copropriétaire de la boutique l'As des jeux et du Pärlé Bistro, Caroline Paquette, avoue qu'elle aura bien du mal à dormir, ce soir.
La semaine avant Noël est tellement importante pour notre entreprise. C'est là qu'on a le plus gros achalandage et qu'on peut se préparer financièrement à la période moins occupée de janvier et février, explique-t-elle, tout en soulignant bien comprendre la situation pandémique actuelle.