
Notre participation de 1,3 G$ dans l’ancienne C Series n’a plus de valeur
TVA Nouvelles
De 1,3 milliard $ en 2016, le placement du gouvernement Couillard dans le programme d’avions C Series de Bombardier, devenu Airbus A220 par la suite, ne valait finalement plus rien au printemps dernier, selon le Fonds du développement économique.
« Au 31 mars 2021, la direction est d’avis que la participation de 25 % du Fonds a subi une perte de valeur durable et que la juste valeur du placement est nulle », peut-on lire dans les récents états financiers de l’organisation.
C’est Airbus qui détient l’autre 75 % dans la Société en commandite Airbus Canada. Selon l’entente, le constructeur européen doit racheter l’ensemble des parts de Québec à leur valeur marchande au 1er janvier 2026, soit trois ans plus tard que ce qui était prévu initialement dans le contrat.
En raison des impacts de la pandémie dans l’industrie aéronautique qui a été lourdement ébranlée, notamment avec la fermeture des frontières, le Fonds a déprécié « de 289 millions $ » la valeur de son placement dans l’A220 en 2021.
Il s’agissait des dernières sommes encore visibles sur le 1,3 milliard $.
« Cette situation constitue un risque important sur la possibilité du Fonds de recouvrer la valeur de son investissement au 1er janvier 2026 », prévient le Fonds, qui pourrait tout de même récupérer certaines sommes d’ici là.
« L’amélioration des perspectives dans le secteur de l’aérospatiale pourrait amener une appréciation de la valeur de la coentreprise », a répondu, pour sa part, le ministère de l’Économie qui chapeaute le Fonds.
Ce n’est pas la première fois que Québec revoit à la baisse la valeur de son investissement. C’est toutefois la première fois qu’il ne vaut plus rien.
En 2020, le Fonds avait vu chuter de 745 millions $ la valeur de son placement lorsque Bombardier a cédé à Airbus le reste de ses parts (29,6 %) dans le programme A220. La pandémie avait aussi fait plonger de 292 millions $ l’investissement du gouvernement. La valeur du programme était alors estimée à 900 M$, dont 300 M$ revenaient au Québec.
