Night raiders, le film choc de la réalisatrice saskatchewanaise Danis Goulet Night raiders, le film choc de la réalisatrice saskatchewanaise Danis Goulet
Radio-Canada
Night Raiders se déroule après une guerre, dans un pays qui ressemble beaucoup au Canada. Les militaires ont pris le contrôle de la société, qu’ils dirigent sous la bannière : Un pays, une langue, un drapeau.
Niska et Waseese, une mère autochtone et son enfant, vivent en marge de ce monde. Mais les choses vont de mal en pis quand la jeune fille tombe dans les rouages de la junte.
Un univers angoissant et oppressif, qui rappelle Children of Men d’Alfonso Cuaron ou La servante écarlate de Margaret Atwood.
Même si le film a été tourné en Ontario, les origines saskatchewanaises de Danis Goulet y transpirent. Les personnages font plusieurs fois écho à un endroit vers où fuir nommé Mistaseni.Une référence à un lieu près de La Ronge d'où est originaire Danis Goulet. Elle explique qu’il s’agit aussi d’un énorme rocher vénéré par les Premières Nations. Un lieu qui a été dynamité en 1966 suite à la construction d’un barrage, un geste que la cinéaste a gardé en tête.
Le film est ainsi truffé de toponymes, une façon pour Danis Goulet d’honorer ses terres ancestrales. Il y a si peu de films sur la Saskatchewan, ça permet aux spectateurs de se dire : "Hé, c'est à propos de nous", explique-t-elle.
J'ai été très inspirée par le mouvement "Idle No More", qui a été initié par quatre femmes des prairies, explique la réalisatrice.C'était une déclaration pour demander la justice et le changement. C'est ce qui m'a poussé à faire de Night Raiders une histoire de résistance autochtone futuriste, souligne-t-elle.