Neskantaga cherche à se débarrasser des bouteilles de plastique accumulées depuis 27 ans
Radio-Canada
La Première Nation de Neskantaga veut que le gouvernement fédéral l'aide à trouver une façon écologique de se débarrasser des milliers de bouteilles d'eau vides qui se sont accumulées lors de l’avis d’ébullition d’eau, lequel est toujours en vigueur après 27 ans.
La communauté d’environ 300 âmes, située à environ 450 kilomètres au nord de Thunder Bay et accessible par avion, a marqué mardi une sombre étape, soit le plus long avis d’eau potable de toutes les Premières Nations.
Cela ne devrait pas être comme ça dans un pays comme le Canada, affirme le chef Wayne Moonias.
Comme beaucoup d'autres Premières Nations, celle de Neskantaga ne peut compter sur la collecte ou le recyclage des déchets. La plupart de ses déchets, y compris le plastique, sont incinérés ou finissent dans un site d’enfouissement.
Ottawa envoie des cargaisons hebdomadaires d'eau à la communauté, mais ne rapporte pas toutes les bouteilles en plastique usagées.
Le chef Moonias dit que la communauté a trop à faire pour gérer les déchets plastiques, avec le manque d’eau potable, les problèmes d’infrastructures et un taux élevé de suicide.
Malgré tout, le chef souligne que l’accumulation de ces déchets en plastique est une préoccupation pour la communauté.
La communauté ne peut pas le faire seule, parce que la communauté consacre ses efforts et ses énergies à essayer d'assurer le bien-être de notre communauté, dit-il.
Dans le dernier budget fédéral, Ottawa a réservé 560 millions de dollars sur sept ans pour des projets de gestion des déchets solides dans les Premières Nations.