Nathan Grant et le Rouge et Or n’ont peur de personne
Radio-Canada
Équipe à battre au Québec au début des années 2000, l’équipe masculine de basketball du Rouge et Or n’a plus réussi à mettre la main sur le titre provincial depuis plus de treize ans. Qu’à cela ne tienne, l’entraîneur Nathan Grant croit que son équipe a maintenant tout ce qu’il faut pour rivaliser avec les meilleures équipes au pays.
À l’aube de sa deuxième saison à la barre du Rouge et Or, Grant est un homme convaincu et convaincant. Ses joueurs le disent à l’unisson avec lui. Ils aspirent à un titre canadien. Un exploit réussi par une seule université québécoise au cours des 40 dernières années, les Gaiters de Bishop’s en 1998.
C’est sûr qu’il faut gagner le Québec avant de penser au championnat canadien, lance l’entraîneur-chef. Mais avec les athlètes qu’on a dans l’équipe cette année, si on joue à notre plein potentiel, on devrait gagner le Québec.
Débarqué à l’Université Laval en juin 2019, le Montréalais a depuis complètement revampé son alignement. La formation actuelle ne compte que trois joueurs qu’il n’a pas lui-même recrutés. Depuis le dernier match des siens, il y a 20 mois, il a greffé huit nouveaux visages à son équipe. Quatre joueurs mesurent plus de deux mètres, du jamais vu dans une même édition du Rouge et Or.
Et ce n’est pas un hasard, précise Nathan Grant. Depuis trop longtemps, les équipes championnes au Québec peinent à battre le reste du pays parce qu’elles ne rivalisent pas physiquement. Les gars qu’on est allé chercher ont une même vision. Ils ne sont pas ici juste pour le fun.
Comment le jeune entraîneur de 37 ans a réussi à convaincre plusieurs des joueurs les plus convoités de la province, pour la plupart Montréalais, de le rejoindre dans la capitale nationale?
Ils nous a dit qu’il voulait changer la culture ici et c’est un défi qu’on voulait relever, lance le garde recrue Nudy Georges. Originaires de Montréal-Nord, lui et son frère jumeau Judy portaient les couleurs de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, en 2019-2020.
Déçus de l’ambiance et de la culture en place chez les Panthers, les frères ont quitté les Maritimes avec deux idées : faire le saut immédiatement chez les professionnels ou encore transférer dans une université montréalaise. Pourtant, les voilà à Québec.
Notre entraîneur l’été depuis des années connait Nathan et il nous a incités à le rencontrer, relate Nudy. Après un souper avec l’entraîneur du Rouge et Or, les jumeaux étaient conquis.